En marche au désert !

Ne restons pas endormis et immobiles ! Notre marche vers Pâques est commencée depuis le mercredi des Cendres. A partir d’aujourd’hui, nous suivons Jésus dans son cheminement, et sa route nous conduit au désert. C’est le temps de l’épreuve pendant lequel Jésus éprouvera la fragilité humaine. Il consent  à la faiblesse et reçoit la force de l’Esprit. Par où Il passe, nous passerons nous aussi.

Regardons comment Jésus réagit. Nous sommes, nous aussi, tiraillés entre le bien et le mal, et c’est en contemplant Jésus que nous pouvons en sortir vainqueurs. Sa Parole nous éclaire et nous fait vivre dans l’Espérance, avec la force de l’Esprit.

En ce temps-là, Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse  au désert, et dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.

Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.» 

Mc 1, 12-15

Ces dernières paroles de l’Évangile, nous les avons entendues mercredi, lorsque nous avons reçu les cendres sur le front. Demandons au Seigneur d’augmenter notre foi en sa Parole, qui, seule, peut nous convertir et nous faire vivre.

Pendant ce Carême, nous aurons sans doute à combattre des tentations, à pratiquer des mortifications ; mais en tout cela, nous aurons surtout à vivre dans la confiance et l’abandon.

Therese_refectoireAinsi le vivait Ste Thérèse :

Mes mortifications consistaient à briser ma volonté, toujours prête à s’imposer, à retenir une parole de réplique, à rendre de petits services sans les faire valoir…

Ms A 68 v

Quand nous sommes incomprises et jugées défavorablement, à quoi bon se défendre, s’expliquer ? Laissons cela tomber, ne disons rien, c’est si doux de ne rien dire, de se laisser juger n’importe comment.[…] O bienheureux silence, qui donne tant de paix à l’âme ![…] Ce que le Bon Dieu nous demande c’est de ne pas nous arrêter aux fatigues de la lutte, c’est de ne pas nous décourager !

DE, 6 avril 1897